Andalucia


L'Andalousie, avec parfois des décors de western comme ici à El Rocío.





On estime que l'âge de cet olivier se situerait autour de 1800 ans, me dit-on dans le restaurant à côté.


C'était des jours de (grosse) fête (feria de abril !) à Séville. Arrivant dans un tel contexte, j'ai cru que toutes les pâtes artisanales qu'il me restait y passeraient. En fait non, j'ai mangé les dernières Gigli mais pas tout...











Ci-dessous, banlieue de Cordobá (30 minutes à vélo depuis le centre ville).


L. : Les marcassins du Vallon nous auraient-ils suivis ?

M. : Je ne suis pas expert, mais pour ce que j'ai pu entendre, je dirais qu'il(s) n'étai(en)t pas si jeune(s) que ça.











Des oliviers à perte de vue ! Pourvu que la bactérie (Xylella fastidiosa) qui fait des ravages en Italie n'arrive pas jusqu'ici. Ni à El Rocío !



Encontrar agua, un lugar con sombra o protegido del viento para cocina pasta, arroz o lentejas. A veces, encontrar el buen lugar donde poner la tienda. Eso son preocupaciones mayores de cada día. Asi qué encontrar esa personas de Slovenia (foto abajo), viajando en Andalucia en bici, quién me ofrecieron cervezas, verdura y pasta (!) me hizo feliz.





  

Partir seul ou en bonne compagnie. Pour ce qu'elle implique, cette question fut prise au sérieux pour les avantages qu'il y a à ne pas être seul, et pour les obligations de compromis que cela suppose quand les avis ou besoins divergent. 

Je ne regrette pas mon choix mais je ne cache pas que j'ai dû prendre un peu sur moi ce vendredi 1er mai. Moi qui pensais me promener tranquillement dans Granada où nous étions arrivés la veille au soir. 

Lapierre a commencé par me dire : "Tu sais que c'est férié aujourd'hui? Je dis juste ça parce que tu risques d´être déçu si tu songes trop aux tapas à l'adresse que l'on t'a conseillée. De même, pour trouver une carte routière dans une librairie, ce n'est peut-être pas le bon jour. Et tu as vu hier, les stations essence ça n'a rien donné."
J'ai vite compris où il voulait en venir et il ne s'est pas fait prier pour être plus explicite. 

L.: Vois-tu, moi j'ai rêvé de cette montagne dont nous sommes aux pieds. Elle est belle n'est-ce pas? Vu d'en bas elle me plaît beaucoup et je me demande ce qu'il en serait au niveau des hanches ou plus haut.
Je sais bien que l'idée de grimper là-haut ne t'emballe pas franchement. Toi qui apprécie d'aller d'un point A à un point B quand ce dernier répond à tes besoins alimentaires, sociaux, d'hébergement, de camping ou autres. Monter et redescendre par le même versant (ce dont il serait en partie question pour la Sierra Nevada, bien qu'il y a moyen de faire une sorte de boucle) n'est pas vraiment dans tes cordes. 
Tu vois là surtout une lubby de cyclistes qui collectionnent les sommets.

M.: Oui c'est à peu près ça. Je ne sais pas si cela doit être regardé comme une contradiction ou une une facette centrale de leur identité, mais je pense que nombreux ont perdu les pédales. S'il faut se méfier des généralités, le mot cycliste ("-iste désignant alors l'adepte de la doctrine" ai-je pu lire sur le net) traduit bien cette tendance à être un peu extrême dans ses pratiques. 
En effet, pourquoi prendre la route avec seulement une gourde, une pompe, un mini kit secours-dépannage et guère plus ? Alors qu'en se chargeant un peu, on peut prendre du pain, des fruits secs (dattes, figues, abricots...), des fruits frais, des arachides, du miel, un presse agrumes, de l'huile d'olive, du cacao, du tahin.... Mais aussi de quoi cuisiner. Comment ne pas plaindre ces gens qui n'ont jamais dégusté, tandis qu'il pleut et qu'il fait froid, un plat de pâtes Jeanjean sous un abri de bus ?
Mais bref, s'il y a bien quelque chose de consternant, c'est de trouver ces emballages de condensés énergisants en bordure de route. Il est bien triste qu'il y en ait qui continuent avec ces gestes qui vont du mégot (de cigarette industrielle) sur le trottoir au frigo dans le ravin. Et pis en plus, il me semble évident qu'il y a bien mieux et bon marché pour avoir une diète de sportif.

L.: Oui oui mais, mon cher Martin, tu sais bien que la famille cycliste ne se résume pas aux imbéciles. A ceux-là, par exemple, qui ne rendent le bonjour que si la tenue et le vélo de la personne qu'ils croisent ont un look "sport" manifeste. Moi je n'ai pas honte de dire que je me sens parfois l'esprit cycliste. Je crois que je tiens ça de famille. Et puis en l’occurrence, la Sierra Nevada je l'ai dans le guidon depuis un bon moment déjà.


Je n'allais pas tarder à accorder mon programme sur celui souhaité par mon compagnon de route quand les voix en faveur de la montagne m'ont mis en position minoritaire (cf photos ci-dessous). Cette rencontre à donc précipité la fin des bavardages, et la préparation des provisions du jour.







Il faut dire que j'avais tout de même de bonnes raisons à ne pas rechigner. Il me restait environ 200 grammes de "La P'tite Tini" et partir en montagne constituait un bon motif pour les faire passer à la casserole. 


Notre plat n'avait plus les couleurs caractéristiques de ces pâtes au sarrasin (le goût aussi est particulier - de manière avantageuse, avec des saveurs de champignon je trouve).
Enfin voilà, avec de l'huile d'olive, du thon, des poivrons, deux œufs durs et de la spiruline, ce fut encore une fois délicieux. 
C'était mes dernières ressources en carburant de la Patte Jeanjean. Advienne que pourra d'ici le ravitaillement en Aveyron (prévu à la Pentecôte pour raisons familiales, de visages à revoir ou à découvrir :)  ; "tais-toi... et pédale !" m'a dit un oncle à ce sujet).






Ça ne saute peut-être pas aux yeux mais, sur la photo ci-dessous, Lapierre souffre d'un problème plutôt sérieux (sa chaîne tourne mais n'entraîne plus la roue arrière) qui nous obligera à redescendre plus tôt que prévu.

 

Étant donné que le nouveau ne cesse de rendre l'ancien (trop) vite obsolète, il est parfois dur de trouver des pièces de change ou de manipulation pour Lapierre. Pour aider mon ami à surmonter sa situation difficile (moralement avant tout, le reste n'est que matériel), je fus bien content d'avoir avec moi cette petite pièce nommée "revient". Grâce à elle, il fut possible de démonter et changer la cassette facilement. Je glisse donc un grand merci au personnel de Rodez bikes !





Difficile d'être très matinal un dimanche mais cette fois c'est moi qui avait poussé pour que l'on prenne les chemins des hauteurs ("Pa dékourajé kô'w frè ! Nou ké viré koté ou paré ek ou ké tjenbé red pou ay pli wo!). Pas question de laisser mon compagnon avec ses doutes et ses sentiments d'échec dans le guidon.


Plus de pâtes Jeanjean... mais grâce à un violoniste chez qui nous avons trouvé excellente hospitalité, la force de la patate était avec nous !




  

 















Mes photos n'en traduisent pas la splendeur alors je témoigne, l'Alhambra avec le Palais de la dynastie Nasrides est surprenant de beauté et de raffinement.
















A 1200 mètres d'altitude, Lapierre savoure la perspective d'une descente (qui ne sera pas aussi longue qu'il le pensait...).


Et ben zut ! Mais bon enfin voilà c'est comme ça. C'est des choses qui arrivent et ça aurait pu être plus vilain.
Le mercredi 6 mai (2 mois exactement après être partis d'Aveyron), nous étions dans le Parc naturel des Sierras de Cazorla, à descendre une route étroite où les virages se succèdent. Ils sont donc entrés dans mon angle de vue un bref instant mais je pense bien qu'il s'agissait de jeunes cerfs (espèce introduite dans le Parc et qui contribue à son intérêt touristique ou pour la chasse). La suite fut rapide : un écart et plus de goudron sous les roues de Lapierre...
Lapierre n'a pas apprécié la chute mais ses capacités à poursuivre le voyage ne furent visiblement pas remises en causes. A priori, il n'y aurait que les roues un peu voilées qu'il faudrait redresser. 

Moi c'est la clavicule qui a pris un coup et qui a cassée. A part ça, je n'ai rien. Profitant des conditions d'assistance (bonnes et appréciées même si Lapierre a pris l'avion à mes frais) de mon assurance Groupama (prise en charge du billet de bus et du taxi jusqu’à l'aéroport de Grenade, du vol retour jusqu’à Toulouse, puis du Taxi jusqu’à domicile à Valady), mon retour en Aveyron a donc été précipité.
Après avoir fait des radios, j'ai RDV le 18 mai avec un chirurgien orthopédiste qui dira si une opération est nécessaire ou pas. Apparemment, j'aurai une période de convalescence d'au moins 4 à 6 semaines. Il est trop tôt pour dire mais il est donc possible que je sois en mesure de refaire du vélo vers début juillet. Si j'ai abandonné l'idée d'aller en Europe de l'Est, j'espère être en mesure de vadrouiller dans l'hexagone durant l'été. Ne serait-ce au moins que pour partir en Pèlerinage vers les terres sacrées du Perche...
A voir, pour l'instant je suis au repos et pas malheureux :
- de goûter aux plats délicieux de ma mère,
- d'être rentré à temps pour la fête du Panier paysan à Nuces,
- de voir la campagne aveyronnaise verdoyante, fleurie et ensoleillée,
- d'avoir plusieurs kilos de pâtes Jeanjean sous le coude (procure un sentiment de sécurité et stimule l'appétit, même si je préserverai ces réserves autant que possible en attendant d'être rétabli)
- de passer du temps dans un fauteuil confortable...


Ba sé moun lotbô... zot ja konprann tout bagay men kité mwen di zot sa pa ayen. Zafè tala mété en ti dézod adan rélasyon man ni évè konpè Lapiè men pa ni gwo pwoblem. Tout lasent jounen, boug-la ka di : "Si ou pa té lé tonbé, ou pa té pou...". Sa ka fè mwen sonjé an chanson man bien enmen, ek ri, épisétout.

Amigos, amigas de la península ibérica. Hola ! Esas pequeñas linéas para decirles que tuvé qué régresar en francia màs rapidamente de lo que yo pensaba. Es que hé caido con mi bici (el amigo Lapierre por los que han entendido que mi compañero de viaje se llama asi) mientras yo estaba bajando, cerca del pueblo de Arroyo frio en las Sierras de Cazorla (en Andalucia). 
Tengo la clavícula rota y nada mas. A Lapierre le duele un poco las ruedas pero el podia continuar por la carretera. Ahora estoy esperando de saber si yo necesitaré una operacion o no. A ver. Nada grave, solo qué no podré hacer bici hasta fin de junio. Con optimismo, guardo en cabeza la posibilidad de viajar de nuevo con Lapierre antes de empezar las vendimias en Agosto. 
Con esa idea, voy a cuidarme. Qué hacen igual. 
Saludos.

Est-ce que le port de cette toile sur la tête aurait pu faire office de parachute  ? Serais-je tombé si j'avais emporté davantage de pâtes Jeanjean et que j'en avais mangé ce jour là ?... Ainsi vont les questions autour desquelles je m'interroge à présent.


3 commentaires:

  1. Buen viaje y mucha suerte desde El Ecosúper en Granada!
    Romu

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  2. Même les héros peuvent se faire mal... Bonne convalescence !

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  3. Hello from Slovenia, from group that you met in Montefrio! We are at home now and I can send you some foto, that we made in park, where we met (you know, cerveza, pasta, ...) My email is erujsoft@gmail.com. Happy journey, Jure

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